A la découverte de l’artisanat des plateaux…

Nous nous attendions à souffrir de la chaleur dans cette partie de l’Asie du Sud-Est, mais finalement, les polaires et les goretex nous ont été bien utiles… La mousson commence en effet a pointer le bout de son nez…et l’air frais de la région de Dalat, perchée sur un plateau à 1500m d’altitude, nous donna l’impression de changer de climat, après trois mois passés au soleil à plus de trente degrés …(bon on ne va pas se plaindre non plus, on sait bien que pour la plupart vous attendez avec impatience l’arrivée de l’été !) Une étape rafraîchissante et montagneuse qui nous rappela également, plus qu’ailleurs, la France…Avec même la tour Eiffel… si si, on vous assure…

Haut lieu de villégiature, Dalat se développa en effet lors de la période coloniale et eut la chance d’être épargnée des ravages causés par les guerres…Construite autour d’un lac, bordé d’un golf, aux collines jonchées de villas de style colonial, cette ville est du coup devenue un lieu très prisé des touristes vietnamiens, et notamment des couples qui viennent ici passer leur lune de miel…. C’est assez kitsch en fait, avec des pédalos en forme de cygne, des créations architecturales un peu folles et farfelues et des temples hauts en couleurs…

Mais ce qui nous a le plus marqué lors de cette étape, c’est la visite de la campagne environnante, perchés derrière des Easy Riders, ces guides à motos indépendants que nous avait conseillés une Américaine croisée à Cat Ba quelques jours plus tôt. Certes, les Harley Davidson ont laissé place à des motos japonaises ou chinoises, et l’esprit d’aventure et de liberté qui devait les animer lorsqu’ils n’étaient encore qu’une dizaine à arpenter les hauts plateaux du sud pour créer des circuits touristiques attractifs et différents de ceux des tours opérateurs déjà en place, s’est quelque peu évanoui... Malgré tout, ils sont toujours là, souriants et avenants, toujours près à t’emmener dans des endroits perdus, loin des bus de touristes, pour visiter un atelier paumé dans un village, une plantation, bref une tranche de vie de la population locale bien appréciable.

Tour à tour, nous avons ainsi parcouru des étendues de cultures maraîchères et horticoles en terrasse (nos premières fraises et avocats depuis bien longtemps d’ailleurs…un régal), des rizières, des plantations de café, toutes la ribambelle de petits ateliers associés à la production de soie : élevage de vers à soie, vanneries diverses et variées, usine de filage…et on en passe.

L’occasion finalement de partager un peu de l’histoire de leur pays, de leurs propres histoires aussi… Sans misérabilisme, ni haine au fond du cœur, avec des mots simples, sonnants telles des confidences, l’un d’entre eux nous lâcha alors qu’il nous montrait au loin des collines, anciens repères de guerres des communistes, bombardées par le napalm, que son village aussi avait subi un « Oradour ». Un massacre auquel il avait échappé grâce à la profession de son père, médecin…

Comments

[Cécile]

Bonjour a tous les 2,

Juste une question piege : c'est quoi les plantations (le vert fonce on dirait du choux!) en terrasse sur votre photo?
Sinon chez nous il fait aussi froid que sur les plateaux, dur dur pour sortir la poussette.

Bises.
Cecile