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trentenaires du monde
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15 avril 2006

LE SUD DU LAOS ET SON PLATEAU

tadlovillageNous avons quitté le Laos vendredi pour rejoindre Bangkok, où nous retrouverons dès lundi nos parents pour deux semaines en famille. Une autre page se tourne sur le Laos, pays au combien dépaysant et fascinant. Après les îles du Sud, nous avons en effet goûté durant quelques jours à la vie paisible des habitants du plateau de Boloven. Notamment à Tadlo, où nous avons séjourné trois jours. Situé à deux heures de bus de Pakse, au Nord du plateau de Boloven, Tadlo est un petit bourg, perdu, près de trois chutes d’eau, au pied d’une montagne. Quelques guest-houses, quelques échoppes, une école presque vide et des salaires moyens qui ne dépassent pas les 30 dollars par mois par famille. Une campagne si loin de la notre.
tadloenfantsDes chemins de terre qui traversent des champs de bananiers, qui longent la rivière, mènent jusqu’à de petits villages où vivent encore quelques ethnies. Coupée du monde. Ou presque. Au loin, des enfants jouent nus dans l’eau de la rivière à quelques mètres du village, là où leurs mères lavent vêtements, tissus, légumes et herbes diverses cultivés sur les rives, à fleur d’eau. Sous les maisons, construites en cercle autour d’un terrain vague, quelques hommes dorment allongés sur des nattes de bambous ou dans des hamacs troués, du tabac roulé encore fumant au bec. Difficile avec nos sacs à dos et nos cheveux blonds, de passer inaperçus. De ne pas être observés de tous, en entrant par hasard dans ce petit bout du monde… Difficile aussi et surtout d’y communiquer. Nous ne parlons pas laotien. Ils ne parlent pas anglais. Plus qu’ailleurs, ici tout se passe dans le regard, dans les mimiques, dans les gestes et dans les sourires… Et c’est mieux ainsi. Peut-être.
tadlocascadeCar comment ne pas se souvenir ensuite, émus, de ces trois gamins qui nous ont menés spontanément vers leur cascade cachée ? nous ont offert un peu de leur vie en nous dévoilant leur tobogan naturel creusé dans la roche ou leur plongeoir à 3 mètres ? Comment ne pas garder gravé au fond de nos cœur leurs rires lorsque nous avons en échange essayé de leur apprendre à jouer de la musique avec une herbe sauvage ? Car tel est le Laos. Spontané et vivant malgré son extrême pauvreté. Généreux et chaleureux, toujours. A l’image de ses jeunes qui nous sont venus en aide à deux reprises, lorsque Bruno a bloqué sa chaîne de vélo, à Don Khong, puis lorsque notre mobylette est tombée en panne à vingt kilomètres de notre location. Une extrême gentillesse et une joie de vivre et d’aller à la rencontre de l’autre dont nous avions sans doute oublié la saveur dans nos pays occidentalisés. Comme une leçon de vie dont nous nous souviendrons.


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